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Au TedX Paris, en 2017, c’était Slow…

slowly, se hâter lentement

Par Olivier PERON 16 janvier 2018

Lundi 6 novembre.

Je partais pour Paris avec deux billets en poche, un aller-retour en train et un billet d’entrée pour le Grand Rex. Se tenait ce soir-là, la soirée Tedx Paris 2017 #Slow

Averti en juin par une amie qui connait mon appétence pour les sujets liés au temps et à la temporalité, je n’avais pas réagi immédiatement, et quelques jours plus tard, #slowly, je me connectais pour acheter un billet… C’était trop tard. Le 4 septembre à 14 h, j’étais concentré, prêt. C’était la deuxième et dernière vague de vente de billets. Après une heure de navigation, je recevais la confirmation de la commande. Yes ! La particularité, des TedX, en plus de la limite de temps à 18 minutes pour les conférences, c’est qu’on ne connait les speakers que le jour même.

Ouverture de la soirée annoncée à 19h, ouverture des portes à 17h30.

Je suis arrivé à 17h20, la file d’attente état déjà imposante. Les portes s’ouvrent, l’accès est fluide, j’entre dans la salle, peu éclairée, vision de la scène immense, sur les fauteuils imposants, le programme, la fameuse liste des speakers dans un magazine de 70 pages, de présentation, d’interviews, de publicité. Dans la liste, 10 speakers, connus, moins connus et inconnus pour certains. 19h10 début de la soirée. J’étais équipé de mon Moleskine 14*21, souple, pages blanches, et d’un Bic cristal pour le noircir. Je vous fais un retour sur la soirée, une présentation des speakers, les sujets abordés, mon coup de cœur, ce que j’ai retenu, ou pas, et quelques liens ici et là pour découvrir, aller plus loin…

Un micro éclairé sur le devant de la scène.

« Bonsoir », c’est la voix de Pascale Clarke, journaliste et cofondatrice de BoxSons, qui nous accueille et ouvre la soirée.

Mickaël Dandrieux, sociologue de l’imaginaire, son travail porte sur le rêve, la magie, le mystère, mais aussi le désir, l’engagement pour les causes perdues et les modes de l’habiter. J’ai retenu, « Nous rêvons tous tout le temps »

Martin Besson, 22 ans, sensibilisé aux problématiques sociales, il lance un média en 2014, pour venir en aide à ceux dont on ne parle jamais. Je retiens que « plus on donne de temps, plus on en gagne ». Pour aller plus loin sur le thème de l’exclusion et de la temporalité, je recommande la lecture du mémoire de Julien Lévy.

Primavera di Filippi, sa recherche porte sur les enjeux juridiques soulevés par les technologies blockchain et comment ces technologies peuvent être utilisées afin d’élaborer de nouveaux modèles de gouvernance. J’ai retenu : que ce sujet me dépasse, encore une fois… désolé. Pour l’écouter sur la blockchain, c’est ici

 

Greg Beller, directeur du département Interfaces Recherche et Création de l’IRCAM, qui cherche des voix parfaites pour les robots et parfois fait des erreurs. Il trouve ça bien, de faire des erreurs.

Hugo Mercier, cofondateur de Rhythm, qui a créé Dreem, un bandeau connecté pour améliorer la qualité du sommeil profond. « Bien dormir est une nécessité, pas un luxe»

Agnes Hurstel, humoriste, clôturait cette première partie, avant l’entracte, de quinze minutes.

Rania Mustafa Ali, réfugiée syrienne, qui vit en Autriche où elle a demandé l’asile politique. Avec l’aide du journaliste elle a filmé son périple. Un montage est publié depuis août sur le site de The Guardian. Témoignage poignant, émouvant et nécessaire.

Jean-Baptiste Huynh, ancien professeur de mathématiques, il a décidé de faire gagner du temps dans l’apprentissage des mathématiques. Il développe une application ludique et efficace dans l’apprentissage de l’algèbre. J’ai retenu qu’il suffisait de 42 minutes pour apprendre à résoudre des équations du premier degré. Cela laisse du temps pour faire plein d’autres choses.

 

Alexandre Cadain, fondateur d’ANIMA.ai, s’est lancé le défi de répondre à sa nièce de 5 ans, « y’a quoi après le futur ? ». Il a développé une conception du temps où les futurs possibles sont intégrés au présent afin de mieux préparer le futur souhaité. Ce qui nous donne alors un présent augmenté, comme on peut avoir une réalité augmentée. Après le temps cyclique, le temps linéaire, le temps accumulé cette conception peut vraiment nous aider à nous projeter efficacement dans l’avenir. Intelligent, optimiste, accessible. Alexandre Cadain a été mon coup de 💚

Etienne Klein, physicien, philosophe des sciences, est intervenu sur la notion de vide. Après avoir effectué un « nettoyage de la situation verbale » chère à Paul Valéry, il a présenté les caractéristiques du vide quantique et des potentialités qu’il contient. Cinq minutes de vidéo, c’est vertigineux !

Le dernier intervenant est un humoriste, c’est la tradition à Paris, et en 2017, c’est donc Haroun qui clôture la soirée.

La soirée était aussi enrichie d’interventions musicales ou dansées. C’était un programme riche, un programme dense. J’ai passé une excellente soirée. J’ai appris. Avec certains, j’ai beaucoup appris. J’ai été ému, j’ai ri, aussi. C’est une très belle mise en scène au service de la connaissance, de l’innovation, du progrès, au service du progrès humain. Les vidéos sont . Et la bande sont c’est par ici.